Comment Ethereum prévoit de rendre vos transactions véritablement invisibles
La question de la confidentialité fait un retour en force dans l’écosystème Ethereum. Fini les discussions théoriques qui durent des mois ; la fondation passe à l’action. Avec son initiative Privacy Stewards of Ethereum (PSE), elle présente une feuille de route ambitieuse. Objectif : intégrer la confidentialité à tous les niveaux du réseau. Transactions invisibles, identité décentralisée et vote confidentiel ne sont plus des slogans. Ils deviennent des priorités pour construire l’infrastructure numérique de demain.
En Bref
- L’Ethereum Foundation a transformé Privacy & Scaling Explorations en Privacy Stewards of Ethereum.
- La feuille de route inclut PlasmaFold, le portefeuille Kohaku et un protocole de vote confidentiel.
- Vitalik Buterin défend la confidentialité comme un droit fondamental face aux États et aux entreprises.
- Le Département du Trésor américain souhaite imposer l’identité dans la DeFi, déclenchant l’opposition de la crypto.
Ethereum dévoile une feuille de route axée sur la confidentialité
L’Ethereum Foundation, animée par la volonté de réparer son réseau, a renommé son programme “Privacy & Scaling Explorations” en Privacy Stewards of Ethereum. Ce changement marque un tournant : il ne s’agit plus seulement de recherche mais d’une mission pour tout l’écosystème. La feuille de route fixe des objectifs clairs pour les six prochains mois. PlasmaFold doit permettre des transferts privés, Aragon sera mobilisé pour un protocole de vote confidentiel, et le portefeuille Kohaku viendra compléter l’expérience.
L’équipe travaille également à limiter les fuites d’informations liées aux services RPC. Parallèlement, des outils comme zkTLS visent à rendre l’identité décentralisée plus robuste. L’annonce officielle résume la philosophie :
Ethereum mérite de devenir une infrastructure centrale pour le commerce numérique mondial, l’identité, la collaboration et l’internet de la valeur. Mais ce potentiel est impossible sans données, transactions et identité privées.
Vers un Ethereum invisible : liberté ou boîte noire ?
La vision des Privacy Stewards est de transformer Ethereum en un réseau invisible. Trois piliers structurent cette ambition : private writes (écriture confidentielle), private reads (lecture sans trace), et private proving (preuves cryptographiques discrètes). L’objectif est de donner à chaque utilisateur la capacité de transférer, voter ou s’identifier sans exposer ses données.
Vitalik Buterin a exprimé à plusieurs reprises sa vision sur la question. Pour lui, la transparence est davantage un bug qu’une fonctionnalité à l’ère numérique. Il considère la confidentialité comme essentielle pour protéger les individus contre le pouvoir croissant des États et des grandes entreprises.
Cette vision séduit une partie de la communauté crypto, convaincue qu’Ethereum doit devenir le socle de la liberté numérique. Mais pour d’autres, un réseau opaque risque de se transformer en boîte noire perçue comme menaçante par les régulateurs.
La crypto sous la pression des régulateurs américains
Les projets de confidentialité arrivent alors que les régulateurs souhaitent imposer leurs règles. Le Département du Trésor américain prévoit d’intégrer des contrôles d’identité directement dans les smart contracts DeFi.
Pour la communauté crypto, cela reviendrait à intégrer la surveillance au cœur même de l’infrastructure décentralisée.
Quelques chiffres et faits clés :
- 2,67 millions d’ETH sont actuellement dans la file d’attente de retrait des validateurs, un record ;
- 3 à 6 mois : le délai fixé pour livrer les premiers projets concrets de PSE ;
- PlasmaFold et Kohaku représentent deux projets phares autour des transferts privés ;
- Le Département du Trésor américain pousse des mesures d’identité qui inquiètent les acteurs du secteur.
Dans le document technique, l’avertissement est clair :
Ethereum est en passe de devenir la couche de règlement du monde, mais sans une forte confidentialité, il risque de devenir la colonne vertébrale de la surveillance mondiale plutôt que celle de la liberté mondiale.
Ethereum mène plusieurs batailles simultanément. La confidentialité est aujourd’hui son levier stratégique, mais Vitalik Buterin ne s’y limite pas. Il pense déjà à d’autres menaces. Face aux risques quantiques, il propose aussi d’explorer des alternatives pour sécuriser l’intelligence artificielle (IA). Cette position confirme que l’avenir de la blockchain ne se limite pas à la confidentialité, mais concerne la gouvernance numérique mondiale dans son ensemble.
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