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Vitalik Buterin relance le débat : la DeFi « mature » peut-elle remplacer les banques ?

Vitalik Buterin relance le débat : la DeFi « mature » peut-elle remplacer les banques ?

CryptonewsCryptonews2025/11/16 19:21
Par:Julien Leroy

Dans un « Trustless Manifesto », Vitalik Buterin a affirmé que la DeFi 2025 est désormais assez mûre et sûre pour servir d’épargne principale. Il parle d’un écart « jour et nuit » avec l’ère 2019–2020, marquée par les exploits en chaîne. Le propos relance une question simple, mais décisive : la DeFi « low-risk » peut-elle, à terme, substituer une partie de la banque de détail ?

Ce que Vitalik a vraiment dit, et d’où vient l’argument

Buterin soutient que la DeFi atteint un niveau de maturité et de sécurité suffisant pour jouer le rôle d’un compte bancaire principal. Il évoque des garde-fous concrets : walk-away test (récupérer ses fonds si l’opérateur disparaît), gouvernance mieux bornée, et pratiques de développement plus rigoureuses. Selon lui, la DeFi « épargne/paiement » n’a plus grand-chose à voir avec les protocoles expérimentaux d’hier.

Ce discours s’aligne sur son billet du 21 septembre dernier, où il plaide pour une DeFi « low-risk » comme application-pilier d’Ethereum . L’idée est claire, privilégier des produits simples, audités, non-explosifs, capables d’ancrer un usage massif (épargne, transferts, conservation). En filigrane, un pari de revenus durables pour l’écosystème. L’épargne on-chain deviendrait donc viable.

Signed the trustless manifesto! https://t.co/VhHlx3K2vt @thewizardofpos @yoavw pic.twitter.com/lOuz1W7DQL

— vitalik.eth (@VitalikButerin) November 13, 2025

La DeFi peut-elle remplacer une banque ?

Côté banque, la DeFi a de réelles forces. Elle offre des paiements et des transferts rapides, pour commencer, avec une transparence on-chain. Mais aussi une épargne tokenisée qui s’insère dans des flux réguliers, y compris en stablecoins robustes. Enfin, des prêts sur-collatéralisés qui réduisent le risque de contrepartie. Sur ces segments, la proposition est crédible, d’autant que l’expérience utilisateur progresse côté L2.

Mais il reste plusieurs angles morts. Le crédit non collatéralisé reste difficile sans identité forte ni recouvrement légal. Le KYC/AML structurel manque pour une distribution grand public à grande échelle. Le service client et la réversibilité des erreurs ne sont pas au niveau des banques, qui assument une partie du risque opérationnel.

Enfin, la pédagogie utilisateur reste une zone grise : une clé mal gérée ou un phishing suffisent encore à tout compromettre. Autrement dit, la DeFi substitue déjà des briques, mais ne remplace pas l’ensemble.

Vitalik's DeFi dream beats banks? Time to dump your savings? Are you ready for the on-chain revolution or stuck in TradFi denial? | Vitalik claims Ethereum DeFi is now a formidable rival to… #BTC #ETH #Crypto #DeFi #Ethereum https://t.co/74J4HNfcEV

— MAGA Strategy (@MAGA_Strategy) November 13, 2025

Ce qui a vraiment changé depuis 2019–2020

D’un point de vue sécurité, l’écosystème a appris. Les audits sont plus systématiques, la modularité du code limite les points de défaillance, et la gouvernance s’éloigne des super-admin tout-puissants.

Surtout, la culture du « trustless par défaut » gagne du terrain : contrats open-source, garde non-custodiale, et règles de retrait qui passent avant la « feature ». C’est le cœur du « jour et nuit » avancé par Buterin.

D’un point de vue produit, la priorité n’est plus la vitesse d’innovation coûte que coûte. C’est désormais la robustesse. Les protocoles qui performent en 2025 font peu, mais le font proprement : épargne simple, paiements propres, marchés de prêts lisibles.

Même le récit a changé. Il se déplace des « APY miracles » vers la fiabilité opérationnelle. Sur ce terrain, la comparaison avec la banque de détail redevient possible, au moins pour des cas d’usage standards.

Perspectives : jalons de maturité et impact marché

À court terme, trois repères guideront la suite. Un, la montée d’offres auditées et assurées (épargne stable, paiements réels) proposées via des interfaces grand public. Deux, l’intégration dans des fintechs et des courtiers traditionnels, avec reporting fiscal et sauvegarde des preuves de propriété. Trois, la baisse du taux d’incident par cohorte d’utilisateurs, suivie dans le temps comme un indicateur qualité. Si ces jalons s’alignent, la DeFi peut déplacer une part de la banque de détail, sans prétendre tout absorber.

Côté marché, le narratif « DeFi = épargne viable » soutient ETH et l’activité des L2, car l’usage paie les frais et stabilise les revenus du réseau. Il valorise aussi les tokens utilitaires des briques infrastructure, là où l’effet de mode s’épuise.

La route reste exigeante, mais le cap est lisible. Comme le résume Buterin, la question n’est plus de savoir si la DeFi peut tenir un rôle bancaire. La question est de savoir jusqu’où elle le peut sans renier ses principes.

Source : Trustless Manifesto de Vitalik Buterin

Pour aller plus loin sur le sujet :

  • 10X Research mise sur une baisse prochaine d’Ethereum
  • Base, le meilleur Layer 2 ethereum ? Vitalik affirme son soutien pour la blockchain de Coinbase
  • Ethereum, le « Google » de la crypto selon Vitalik Buterin
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