Japon : JPYC, premier stablecoin adossé au yen lancé aujourd’hui, test grandeur nature pour les paiements
Le premier stablecoin indexé sur le yen est lancé ce lundi au Japon par la startup JPYC. Le jeton, peggé 1:1 au JPY, est entièrement convertible en yen et adossé à des dépôts bancaires japonais et à des obligations d’État (JGB). JPYC dit viser une adoption large, avec frais de transaction initialement nuls puisque le modèle repose sur les intérêts des JGB détenus en réserve.
Un yen tokenisé, convertible 1:1 et collatéralisé en JGB
JPYC émet aujourd’hui un stablecoin yen conçu pour la convertibilité et la stabilité. La société explique que la trésorerie du jeton est placée en dépôts et JGB, ce qui soutient le peg.
Elle ambitionne d’atteindre, à terme, une offre de plusieurs trillions de yens en circulation. Dans l’immédiat, l’objectif est plus modeste : prouver que le jeton peut servir à des paiements onshore en respectant les exigences locales.
À ce stade, aucun frais n’est prévu au lancement pour l’utilisateur final. La marge provient plutôt des intérêts générés par les JGB. Ce choix peut créer un effet de réseau si les premiers cas d’usage se multiplient rapidement. Par ailleurs, JPYC a ouvert son portail d’émission et de rachat afin de cadrer la convertibilité au pair.
Pourquoi c’est clé : paiements domestiques, marchands, rails de règlement en Asie
Le Japon reste un marché encore très cash, même si les paiements cashless progressent. Un stablecoin JPY régulé peut réduire les délais et coûts sur certains paiements B2B et e-commerce.
Il peut aussi servir de rail de règlement entre prestataires (tout en restant onshore et auditable). La convertibilité mondiale du yen donne également à JPYC un avantage face aux autres devises asiatiques plus contraintes, ce qui pourrait favoriser des paires FX on-chain en JPY.
Mais le mouvement ne s’arrête pas à JPYC. Les trois mégabanques japonaises, MUFG, SMFG et Mizuho, préparent un standard commun pour émettre des stablecoins corporates . D’abord en yen, puis possiblement en dollar. Ce chantier complète l’écosystème et ouvre la voie à des intégrations bancaires plus larges. Pour les marchands et les PSP, l’alignement des banques peut accélérer les cas d’usage concrets, notamment pour la facturation et les règlements inter-entreprises.
Points sensibles et calendrier : transparence des réserves, attestations, adoption réelle
La réussite passera par trois exigences. D’abord, la transparence. Il faudra préciser la composition des réserves et les modalités de rachat. Ces éléments rassurent les équipes risque et les comités d’audit des partenaires.
Ensuite, l’interopérabilité. Les intégrations avec marchands, PSP et plateformes de paiements doivent être simples, avec une portabilité claire entre wallets.
Enfin, l’adoption. Le Japon aime la prévisibilité. Un déploiement progressif, des SLA robustes et une expérience sans couture seront décisifs pour sortir du stade « pilote ».
À court terme, le marché guettera deux signaux. Tout d’abord, l’annonce d’accords marchands et d’intégrations PSP qui prouvent l’utilité au quotidien. Ensuite, les guidances des autorités financières sur l’articulation entre stablecoins et futures initiatives de dépôts tokenisés. Si ces jalons avancent, le yen « on-chain » pourrait devenir un outil de règlement crédible en Asie, au-delà d’un simple symbole.
Best Wallet : organiser ses stablecoins côté utilisateur
Pour l’utilisateur, la garde et l’organisation des stablecoins deviennent centrales dans un cadre onshore. La solution ? Une plateforme de garde sécurisée.
Best Wallet propose une interface simple pour détenir et organiser plusieurs actifs numériques, y compris des stablecoins. L’application met l’accent sur l’auto-garde, la visibilité des frais et un suivi clair des soldes et mouvements.
Sans préjuger des futurs listings, l’idée est d’offrir un environnement lisible où l’utilisateur contrôle ses clés et peut classer ses avoirs selon ses besoins, qu’il s’agisse d’USDC, d’USDT ou, demain, d’un yen stablecoin. Best Wallet répond à un besoin pratique dans un contexte de transparence accrue et d’intégrations plus fréquentes chez les marchands et les PSP.
Pour aller plus loin sur le sujet :
- Les stablecoins capitalisés à plus de 300 milliards : jusqu’où iront-ils avec l’adoption des cryptos ?
- 1 million $ pour Bitcoin ? Arthur Hayes y croit avec le nouvel élan du Japon
- Japon : la FSA prête à autoriser les banques à détenir du Bitcoin et à trader des cryptos
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